
Auteurs: Umberto CUGOLA
Date de publication: 2017
Référence: « L’urbanisation en Malaisie » — Journal de la Société des océanistes n° 144-145, p 221-238
Résumé
Depuis plusieurs années maintenant, la Nouvelle-Calédonie s’alarme sur un mal-être de sa jeunesse : suicide, addictions, conduites à risques… et la délinquance juvénile, qui est le phénomène du moment au regard de l’actualité locale. Elle touche principalement les Kanak, ceux des tribus proches de Nouméa, ceux des quartiers de la ville aussi, mais pas que. Le phénomène met en difficulté le sens commun quand il tente de comprendre ce type de comportement. Car l’opinion publique tend à jeter l’opprobre sur une jeunesse qui en plus d’être en difficulté se voit chargée d’une responsabilité pleine et entière de ses actes. Or, s’il existe une justice des mineurs, c’est bien parce qu’une part de cette responsabilité est tout autant celle de la famille et, avec elle, de la société. Nous développerons dans cette contribution l’idée que la délinquance juvénile en pays kanak est le symptôme d’une société calédonienne elle-même souffrante. C’est en quoi une clinique du sujet est à mener en lien étroit à une clinique du social pour écarter les évidences que donnent à voir le phénomène.